Praetor

17 fév. 2023
Praetor

Article en Français
Auteur: Pablo Chimienti

Ils sont quatre – Hugo, Noémie, Alex and Sébastien –, ils sont fans de thrash metal, ils font partie de la scène luxembourgeoise et lorraine depuis plus d’une décennie et ils ont décidé de mettre ensemble leurs compétences musicales, d’écriture et de composition au sein de Praetor. Après de nombreux live, des deux côtés de la frontière, et quelques singles, le temps est venu pour ce quatuor surpuissant, amateurs de gros riffs et de de BPM au-dessus des 200, de sortir son premier album éponyme. Ces Praetors là, ne rendent peut-être pas la justice, mais c’est clair, ils tapent fort ! Rencontre avec le guitariste et chanteur, Hugo.

 

Praetor est un groupe récent, fondé en 2019, ce qui ne veut pas dire que ses membres sont des débutants, loin de là. Pouvez-vous nous présenter le groupe, ses membres, comment le band est né, vos intentions… ?

Hugo Nogueira Centeno : Praetor est composé de moi à la guitare et au chant, d’Alex à la batterie, de Noémie à la guitare lead et de Sébastien à la basse. On fait tous, depuis longtemps déjà, partie de plusieurs groupe Tribute ; je joue du Metallica avec Alex, Sébastien et Alex font du Sepultura et du Pantera et Noémie était aussi dans Sepultura. Du coup, on se connaît tous depuis longtemps et on a déjà joués ensemble dans ces tribute band. À un moment donné on s’est dit que ce serait tout de même une excellente idée de lancer un groupe avec nos propres compositions, c’est comme ça qu’est né Praetor. Le nom vient du latin ; les praetors était des magistrats dans la Rome antique et le nom est devenu, depuis, le nom d’un jeu de société que Noémie et Alex aiment beaucoup. Nos intentions ? On reste dans ce qu’on aime faire, du thrash metal à l’ancienne influencé par les Sepultura ou Metallica, mais avec des compositions originales.

 

Qu’est-ce qui vous plait tout particulièrement dans le thrash metal?

C’est tout simplement notre genre musical préféré. Difficile de dire pourquoi. Mais ce qui est clair, c’est que c’est grâce aux groupes comme Metallica, Megadeth, Slayer, tous les Bay area thrashers en somme.

 

« On retrouve dans cet album tout ce qui fait le thrash »

praetor

 

Votre album éponyme sortira le 24 février prochain. Les fans ont déjà pu découvrir le single No Return sur les réseaux. Si l’album est dans le même style on se dit que ça va taper fort. Qu’en est-il ?

C’est un album de près de trois quarts d’heure de pure thrash avec un mood vraiment angry, clairement bourrin avec des rythmes très rapides. Si je ne me trompe pas No Return, pour lequel on a d’ailleurs fait un très beau clip, monte à 210 BPM. Après, on a d’autres morceaux qui sont un peu plus groovy ; c’est le cas de Enemy par exemple ou Distant Road. Les rythmes restent élevés, mais il y a aussi pas mal de mélodie. Il y a aussi le chant qui n’est pas vraiment thrash ; c’est chanté, avec, bien évidemment, beaucoup d’agressivité tel que le thrash l’exige, mais on propose quand-même pas mal de mélodie, au chant et sur les grattes. D’ailleurs, on entend très distinctement aussi la basse, ce qui est plutôt rare dans un album de thrash metal. Je dirais qu’on retrouve dans cet album tout ce qui fait le thrash. On y va à fond, du début à la fin, un peu comme No Return qui débute avec un break-batterie qui casse la baraque.

 

Pourquoi avoir titré ce premier album d’après le nom même du groupe ?

On a pris cette décision lors d’un petit café après une répète. On est simples dans ce qu’on fait, du coup on s’est dit qu’en donnant à l’album le nom du groupe ça montrait bien que ce n’est pas un album concept ou quoi, mais que c’est notre premier album et surtout que c’est un album qui montre bien ce que l’on fait et qui on est. Cet album, c’est nous.

 

L’album sort sous quelles formes ?

Il sera disponible sous toutes les plateformes : Spotify, Deezer … et en CD. On a un tirage de 1000 exemplaires pour commencer. On fera peut-être des vinyles plus tard, car pour le moment le délai pour les vinyles est vraiment trop long. On verra donc, selon la demande.

 

Comment fonctionne le groupe ? Qui décide, qui écrit, qui compose ?

La plupart des riffs pour cet album ont été composés par Noémie, j’écris habituellement les textes, mais en termes de décisions, on est vraiment un groupe, une démocratie où on discute d’absolument tout et on décide tout ensemble. Chaque élément est important, les compositions bien sûr, mais aussi le chant, la basse, la batterie.

 

D’ailleurs la balance entre les instruments et la voix fait qu’on entend distinctement les textes des chansons. Bien que ce ne soit pas du screaming, la voix n’est pas du tout écrasée, comme ça peut être le cas, parfois, au niveau du métal. Du coup on se penche sur les textes. Sur quoi écrivez-vous ?

J’écris sur différentes choses : ça peut être des expériences que j’ai connues personnellement ou ça peut être des sujets plus sociaux, plus critiques ; mais je laisse toujours de la place dans les textes pour que chaque auditeur puisse l’interpréter à sa manière. Enemy, par exemple, ça peut finalement être perçu comme quelque chose de très positif, car finalement ça parle d’un truc qui te prend la tête et qui a fini par t’ouvrir les yeux. Screens, comme son titre l’indique, est un coup de gueule contre les portables et autres écrans. C’est super de pouvoir tout voir sur ces écrans, mais parfois tous ces écrans peuvent nous hypnotiser. Après, encore une fois, chacun peut interpréter ça comme il l’entend.

 

« Avec Praetor, le deal c’est faire du thrash, que du thrash, uniquement du thrash »

 

Je le disais tout à l’heure, le groupe est récent, mais tous les quatre avez déjà une longue expérience musicale et avez participé, voire participez toujours, à différents autres groupes. Qu’est-ce que Praetor a de différent, de mieux, que Lost in Pain, votre ancien groupe, que Suffocate, que Lazy Hollow, le groupe de Noémie ou encore Kryzees, le groupe de Seb ?

Pour nous, c’est vraiment d’être tous les quatre ensembles et de travailler dans une même direction. Et je pense aussi qu’on est mieux encadrés que ce qu’on a pu l’être avec d’autres groupes. Lost in Pain, c’était un projet très cool aussi, mais c’était un projet avec lequel on touchait à plusieurs sortes de metal ; là, avec Praetor, le deal c’est faire du thrash, que du thrash, uniquement du thrash. Et ça, en termes d’encadrement pour le groupe c’est un vrai plus. On est clairement identifié dans ce genre et on exprime vraiment ça à son maximum. D’autant qu’il y a assez de nuances dans le thrash à explorer pour pouvoir faire des choses différentes et intéressantes. Après, est-ce que c’est mieux que les autres groupes ? ça, il faudra le demander aux auditeurs. En tout cas, ce qui est certain c’est que pour nous, Praetor est désormais notre projet principal, LE projet.

 

La release party se tiendra le samedi 25 au Floor de la Rockhal, avec Fusion Bomb et Deficiency. Quel est le programme de la soirée ?

Les portes vont s’ouvrir à 20h et à 20h30 on commence effectivement avec Deficiency, un très très bon groupe qui s’est déjà fait un nom dans la scène, suivront le Fusion Bomb avec leur set bien thrash aussi et puis, à 22h, il y aura Praetor avec un set d’une bonne heure pendant laquelle on présentera l’album en entier et pendant laquelle on proposera également quelques surprises au public.

 

Vous avez prévu une seconde release, le 4 mars, Chez Paulette à côté de Toul…

… tout à fait. C’est important pour nous, parce qu’on se voit vraiment comme un groupe franco-luxembourgeois. Pour nous, on fait partie de la scène musicale des deux côtés de la frontière. On a pas mal joué aussi bien en France qu’au Luxembourg et, pour le moment, tout s’est très très bien passé des deux côtés. 

 

Et après Chez Paulette, quelle sera la suite pour Praetor ?

On a déjà prévu des concerts au Portugal cet été, des concerts en République Tchèque… et puis on verra. On va essayer de tourner un maximum à travers l’Europe. Nous, en tout cas on est prêts et on jouera tout ce qu’on pourra. La scène thrash est une scène de niche, mais passionnante et loyale avec des fans un peu partout. Quand ça accroche, ça accroche et pour le moment on a vraiment eu pas mal de bons retours sur nos performances. En plus, on prend vraiment beaucoup de plaisir à faire ce qu’on fait, du coup, quand on s’écoute on trouve que ce qu’on fait est plutôt cool. Je trouve que c’est ça le but principal d’un groupe. Du coup, on va faire tout ce qui sera possible de faire pour promouvoir l’album et Praetor. D’un autre côté, on a aussi prévu encore des clips de chansons de l’album ; trois si tout va bien. On les mettra en ligne dès qu’ils seront disponibles.

 

Praetor album release, le 25 février à la Rochal.

https://praetorthrash.bandcamp.com

ARTICLES