Le fabuleux destin de Céline Camara

17 mai. 2022
Le fabuleux destin de Céline Camara

Article en Français
Auteur: Godefroy Gordet

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Céline Camara est la réponse incarnée de ce monde du théâtre vu comme l’endroit du tous les possibles. À trente-trois ans, la comédienne a suivi son destin. Partie de Créteil, une ville de banlieue parisienne qu’elle affectionne énormément, la voilà, depuis trois ans à peine, fouler la scène professionnellement, accueillie par la plupart des grands théâtres luxembourgeois, avec entrain, passion et goût de l’apprentissage. Car Camara du haut de sa trentaine est encore une jeune pousse dans le milieu même si sa stature, son charisme et sa justesse font d’elle une comédienne surprenante en tous points.

Pourtant, rien n’était écrit. À sept ans, sa mère l’inscrit bille en tête dans un cours de danse classique, puis de piano. De ses neuf à ses quinze ans Camara est en classe aménagée partageant son temps entre l’école les matins et le conservatoire l’après-midi, ce dernier qui devient sa deuxième maison et par lequel elle découvre ce lieu sacré qu’est la scène. Tout commence un peu là pour la jeune comédienne, même si à l’époque elle avoue passer à côté de la salle de théâtre en se disant que les gens avaient l’air un peu fou… À ses 17 ans, alors en terminal, elle intègre un club d’improvisation théâtrale, c’est le coup de foudre. Après le BAC, on l’a pousse à faire hypokhâgne, mais elle ne s’y retrouve pas et finit par choisir des études de droit qui l’a feront voyager à Sheffield en Angleterre, puis en Écosse et à Toulouse, où là, son amour pour l’improvisation refait surface. Dans le sud de la France, elle fait sa première scène d’impro’, et s’y accroche au point de ne plus vouloir quitter la ville rose. Finalement, pour poursuivre sa thèse, elle débarque à Luxembourg par le soutien d’un ancien professeur logé ici et s’y installe en 2012, dans ce monde qu’elle décrit comme idéal. La suite, elle nous la raconte…

Moulins à Paroles © Bohumil Kostohryz

Moulins à Paroles © Bohumil Kostohryz

Après un cursus de danse classique et modern-jazz, vous découvrez l’improvisation théâtrale en 2006, pour ne jamais cesser de la pratiquer. Dès 2014, vous vous impliquez dans la scène d’impro luxembourgeoise au POIL (Pôle Impro Luxembourg). En parallèle, vous vous formez au Conservatoire d’Esch-sur-Alzette en diction et en art dramatique. Le désir de fouler les planches du théâtre à texte vous animez déjà ?

En 2014, j’avais envie de rencontrer un peu d’autres personnes et de faire un peu autre chose. J’ai commencé à faire de l’impro’ au POIL. J’ai vraiment accroché avec l’ambiance, la dynamique, la philosophie de cette association, et j’ai commencé à m’y investir de plus en plus. Je suis devenu secrétaire de l’association, on organisait des spectacles et on jouait dans des festivals en France et en Belgique. Ça a été très épanouissant, c’était vraiment devenu une énorme passion qui prenait de plus en plus de place dans ma vie.

En 2016, j’ai fait un stage de théâtre au Studio Théâtre Luxembourg, dirigée par Fabrizio Leva. On a travaillé sur Ubu Roi, une première pour moi autour d’un texte, et ça a été vraiment génial. De là, j’ai eu envie de prendre des cours de diction. En 2017, je me suis inscrite au conservatoire d’Esch-sur-Alzette, aux cours de Valérie Bodson. Pendant ce temps, ma thèse n’avançait absolument pas. Le théâtre a commencé à prendre de plus en plus de place dans ma vie. J’étais un peu dans le déni tout et ça m’a finalement rattrapé, après une crise existentielle, doublée d’une thérapie, durant lesquelles je me suis rendu compte que le droit n’était pas quelque chose qui me permettait de m’épanouir, et qu’il était temps que je fasse des choix pour moi, en quittant un peu les attentes familiales. J’ai quitté mon poste et je me suis retrouvé prête à me lancer dans tout ça…

En 2017 donc, vous décidez d’arrêter votre carrière de juriste pour vous consacrer pleinement aux arts de la scène. Vous créez avec Sonia Schmitt le 1er duo féminin luxembourgeois d’improvisation longue : Tout Nu(e)S. Un spectacle qui vous fera voyager du Luxembourg à la France et la Belgique et qui conforte votre volonté de plaquer le droit pour placer la scène au cœur de votre vie…

Ce spectacle a été très particulier pour moi. Avant ça, j’avais suivi une formation de pièces improvisées à Bruxelles. C’était un week-end par mois, pendant deux ans avec Patrick Spadrille, qui entre-temps a créé un théâtre dédié à l’improvisation à Bruxelles, et ça a été assez extraordinaire de découvrir l’impro’ longue. Tout d’un coup, dans ce travail de création d’un personnage qui est très éphémère dans l’impro’ courte, dans l’impro’ longue, l’interprétation et l’écriture au plateau est plus poussée. On arrive à quelque chose qui est assez complet. Ce qui me plait beaucoup dans l’impro’, c’est l’incarnation des personnages et ce qui était vraiment fort ici, c’était de pouvoir incarner dans une certaine complexité. Après cette formation, je me suis dit qu’il était temps que je me lance et j’ai proposé à Sonia Schmitt de m’accompagner, avec qui j’ai presque commencé l’impro’ au Luxembourg. Nous avions cette volonté de mettre au plateau des personnages féminins complexe, à l’inverse de l’habitude que l’impro’ a de façonner des personnages caricaturaux. Cette pièce m’a vraiment conforté dans mon désir de travailler à la scène. J’avais vraiment peur de créer quelque chose, d’avoir une vraie démarche artistique, et finalement je me suis sentie capable de le faire et j’ai été convaincue que c’était vraiment ce que je voulais faire.

The Hothouse © Bohumil Kostohryz

The Hothouse © Bohumil Kostohryz

En 2018, vous vous formez à l’improvisation à l’américaine à l’iO Theater (Chicago). Une expérience riche et marquante que vous partagez à présent lors de divers stages. Assez loin de votre pratique scénique actuelle, l’improvisation à vos débuts a été un moteur pour vous. Aussi, que représente-t-elle maintenant que vous êtes installée en tant que comédienne professionnelle ?

Je fais encore de l’impro’ même si beaucoup moins qu’avant. Ça me manque un peu, mais en même temps, quand j’y retourne, c’est comme revenir à la maison. Je pense que j’en aurais toujours besoin, parce que c’est quelque chose qui m’apporte beaucoup dans mon travail dans le théâtre écrit. Mon âme artistique, mon envie de jouer, la vibration, vient vraiment de là. C’est très complémentaire pour moi.

J’ai notamment un projet qui me tient très à cœur et sur lequel je travaille déjà depuis près de deux ans et qui s’appelle Freaks. C’est une création improvisée créé par La Compagnie qui pétille, une compagnie de Bruxelles qui fait des spectacles d’improvisation engagé. Ce spectacle traite de la différence, on travaille beaucoup autour des clichés, et pour moi l’impro’ pour parler de ces questions-là c’est un vecteur vraiment très précieux. On a fait un travail de recherche très poussé et tous les comédiens qui sont sur scène ont d’une façon ou d’une autre leur différence visible ou invisible sur lesquels on a vraiment travaillé en amont. Ça a été un processus de création très intime, et d’ailleurs dans le spectacle il y a aussi des passages avec des monologues improvisés, issus de nos propres vies. C’est un projet où il y a un vrai débat et en même temps au plateau on reste dans quelque chose de très spontané et dans un dialogue, un échange avec le public. C’est un bel aboutissement pour moi, parce que l’improvisation théâtrale est pour moi une discipline vraiment sous côté, souvent regardée avec mépris, un peu comme le parent pauvre du théâtre… Là l’idée, est de montrer que ça peut être une discipline avec du fond, de la substance, une vraie écriture, une vraie perspective, des points de vue. Je fais également partie d’une troupe qui s’appelle La petite troupe d’à côté, avec laquelle je joue encore de temps en temps, et je continue à donner des formations thématiques de temps à autre. 

Vous évoquez votre projet Freaks sur les clichés et différences, dans ce sens, j’ai pu lire dans une interview que vous avez livré pour la WOXX en mars dernier, où vous témoignez avec ferveur de la représentation « assez limitée » des personnes que vous dites « racisées » dans le monde du spectacle vivant au Luxembourg notamment, mais aussi sur les scènes d’ailleurs. C’est un débat que vous tenez à faire entendre avec invective, ou plutôt un constat intrinsèque à votre propre parcours ?

Traiter cela avec invectives n’est pas mon idée. Ce sont des questions qui m’animent dans ma chair en tant que citoyenne, en tant que femme noire, en tant qu’artiste, mais j’aborde ça avec énormément d’humilité parce que ce sont des questions qui sont hyper complexes. Il n’y a pas de posture de donneuse de leçons à avoir, et typiquement dans le travail qu’on fait sur Freaks, il y a vraiment toute une réflexion sur notre discipline qui est l’improvisation théâtrale, dans le questionnement sur la représentation et la représentativité des minorités au plateau. De ce point de vue, j’ai grandi dans un cadre extrêmement privilégié avec des influences très diverses, un père musulman, une mère catholique, qui viennent de Guinée Conakry. Je suis née en France et déjà mon identité est assez hybride. Quand je suis allée en prépa, je me suis retrouvée dans un monde extrêmement différent, et plus encore dans le monde académique, où quand tu finis une conférence on te demande le plat traditionnel de ton pays. Ce sont donc des questions qui me touchent, qui sont importantes pour moi, et que j’ai envie d’amener au plateau, sans pour autant que cela soit systématique.

Moi je suis Rosa © Bohumil Kostohryz

Moi je suis Rosa © Bohumil Kostohryz

En effet, bien d’autres débats transparaissent dans votre travail et ce dès vos débuts en 2019 au Escher Theater, où vous tenez le rôle de Amena, l’une des quatre héroïnes de la pièce Le Courage de Céline Delbecq, Penda Diouf, Julie Gilbert et Camille Laurens. C’est la première fois que vous trouvez la scène pour la création d’une forme aussi contemporaine, autour d’un concept universel comme ligne de conduite. Mise en scène par Catherine Schaub, cette dernière explique que la dernière étape de sa méthode de travail est « de diriger les comédiens pour qu’ils s’approprient les textes et que leurs corps s’épanouissent dans l’univers proposé ». Comment avez-vous ressenti cette forme d’alchimie dont elle parle ?

C’était clairement ma première pièce professionnelle, donc j’arrivais un peu comme quelqu’un qui découvre ce monde, avec beaucoup d’enthousiasme et de bonheur et en même temps du stress. Le Courage, c’était quatre monologues sur le thème du courage. Quatre parcours féminins, et en même temps Catherine en a fait quelque chose d’assez chorale, parce qu’entre les monologues des quatre comédiennes sur scène, Valérie Bosson, Valérie Geoffrion, Charlotte Marquat et moi, avions des passages chanté, dirigé par Aldo Gilbert, qui a fait la création sonore. Je tenais un monologue de Penda Diouf qui retrace l’histoire d’une admiratrice de Frank Fredericks, un coureur namibien. Un personnage qui part en pèlerinage sur les traces de Frank Fredericks en Namibie. C’est une jeune femme noire, afro européenne qui ne se sent chez elle nulle part et qui découvre l’histoire assez sordide de la Namibie, autour de la colonie allemande, avec la création des premiers camps de concentration, et le génocide local qui y a eu lieu. Le texte était donc très fort, et beaucoup de choses résonnaient dans ma chair par rapport à cette question d’être une femme noire, occidentale, et de ne pas forcément se sentir chez soi nulle part. Ça a résonné en moi. Dans le travail d’appropriation corporelle, j’incarnais une femme qui parle de sa passion pour l’athlétisme et on n’en a fait quelque chose de très physique et ça a été un peu le climax de cette appropriation. C’est un peu difficile à expliquer, mais pour résumer, c’était une forme de course interne et physique avec un texte slamé qui m’ont permis de trouver la direction à prendre.

2021 aura été une année particulièrement charnière dans votre jeune carrière de comédienne. Vous enchaînez quatre créations – Moulins à Paroles de Alan Bennett, The Hothouse de Harold Pinter, Les Nuits d’Aurore et Moi et Je suis Rosa ! de Nathalie Ronvaux – dans des registres très différents, dont un Pinter, et un monologue de plus d’une heure à tenir. Comment avez-vous vécu cette saison si prolifique ?

Avant la Covid, j’ai eu la grande chance d’être la répétitrice de Rufus. Le comédien français était au Luxembourg pour jouer dans Le Gardien de Harold Pinter, et c’est là que j’ai découvert Pinter, que je ne connaissais pas. Pendant deux mois on s’est vus tous les jours pour travailler sur son texte. Ça a été une expérience super intense et d’une richesse folle doublé d’une rencontre assez exceptionnelle avec cette personne très humaine, au parcours incroyable, mais très accessible avec qui j’ai développé une vraie amitié. Ça a été une leçon pour moi en tant que jeune comédienne qui ne connaît pas grand-chose au métier que d’avoir cette institution devant moi. Je venais de sortir de cette expérience très forte avec Rufus et la Covid est arrivée. J’avais un sentiment double entre angoisse de ne plus jamais remonter sur scène et cette motivation incroyable venue de mes précédentes expériences.

2021 a été une année extraordinaire, je l’ai prise à brrosas ouvert, j’étais hyper enthousiaste à l’idée de jouer, j’avais hâte d’apprendre mon métier, j’étais euphorique. J’ai passé une audition en ligne pour Hothouse avec Anne Simon qui a tout de suite su me mettre à l’aise. Il y a eu Moulins à Paroles pour laquelle j’ai remplacé une comédienne et qui a été une vraie surprise. C’étaient des projets rapprochés et très différents mais tout autant excitant et par lesquelles j’ai découvert plein de choses très différentes.

Et puis, il y a eu Moi je suis Rosa. J’avais rencontré Aude Laure Biver en 2020, alors que tout était fermé, autour d’un café en pleine rue, au mois de décembre. Le feeling est tout de suite passé entre nous et j’ai tout de suite accepté le rôle, de manière complètement inconsciente, sans imaginer l’intensité du travail sur un monologue, et tant mieux… Je suis contente de ne pas avoir refusé, parce que ça a été une expérience très fusionnelle dans le travail avec toute l’équipe. Il y avait quelque chose de tellement collectif sur cette création. On a eu la chance de travailler avec Nathalie Ronvaux, l’auteure de la pièce, elle a été très attentive à ce qu’on puisse se l’approprier. Après une semaine de travail et la table, en septembre 2021, je me l’étais en effet approprié. J’étais en confiance, et en même temps, j’aimais Rosa déjà un très fort avant même qu’on travaille au plateau. Je ne me suis pas rendu compte que j’allais être seule sur scène, une semaine avant qu’on ouvre, parce que ça a été un travail collégial, et tout a été tellement parfait, avec une équipe au service du texte, du personnage… C’était juste fou.

© Béatrice Cruveiller

Céline Camara © Béatrice Cruveiller

Une année qui vous a clairement portée pour qu’aujourd’hui vous vous installiez très franchement dans le paysage scénique luxembourgeois, avec notamment le projet Human nations, united rights, une coproduction entre le Escher Theater, le Staatstheater Cottbus, Allemagne et le Culturgest de Lisbonne, mis en scène par Jorge Andrade. Vous nous en parlez ?

On commence les répétitions bientôt. C’est une pièce autour de la déclaration universelle des droits de l’homme, qui a été rédigée et signée en 1948, à l’ONU. Un texte qui a amené son lot de débats, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, autour de cette envie de voir la dignité humaine, et les droits humains mis au premier plan par les grandes nations. L’une des idées est de questionner ce qu’est un droit universel. Il y a aussi le contexte paradoxal dans lequel cette déclaration a été écrite, au sortir de la guerre, mais en plein colonialisme… Quelque chose qui place les occidentaux comme des donneurs de leçons qui ne nettoient pas forcément devant leur porte… J’imagine que cette pièce va être très intéressante, d’autant que je suis très heureuse de travailler avec Jorge Andrade et des artistes de pays différents qui ont d’autres méthodes de travail. Et encore une fois ça me ramène à mon propre parcours et ma période dans le droit.

Il y a une vraie cohérence dans les projets que vous choisissez, une ligne qui est forcément personnelle et qui raconte votre personnalité, votre identité d’artiste au théâtre comme au cinéma d’ailleurs, où vous avez tourné dans huit films – La Fratrie de Yves-Dominique Franck, An Zéro de Julien Becker, Les Intranquilles de Joachim Lafosse, Le Chemin du Bonheur de Nicolas Steil, La Valise Rouge de Cyrus Neshvad, Entre les mots de Farid Ismail, la Chute de Alexane Adrian Muia et Totem de Sander Burger. Le cinéma se glisse en parallèle dans votre carrière, pourtant vous anime-t-il autant que le théâtre ?

Pas forcément, du moins pas encore. Je n’ai sûrement pas assez d’expérience dans le cinéma pour le savoir. Le vivant pour moi est vraiment quelque chose qui m’anime artistiquement. En revanche, ça apporte un bon équilibre et un réel épanouissement, de pouvoir travailler dans les deux mondes et dans une saison théâtrale avoir un tournage ici et là. Le cinéma est un travail très différent, avec des compétences certes complémentaires, mais il y a quelque chose de beaucoup plus technique, quelque chose de très folklorique autour de la vie d’un tournage en tant que tel, et tous les corps de métier qui sont réunis. Par rapport au travail du jeu, de la direction d’acteur, c’est complètement différent. Quand je travaille sur une pièce de théâtre, plus rien d’autre n’existe autour de moi, et j’ai des périodes quand même super intense. Au cinéma je n’ai pas encore tenu de rôles conséquents, mais j’y trouve quelque chose de l’ordre du concret et ça me plait. Dans un film, tu es un petit maillon de la très grande chaîne, et ça apporte une forme de respiration dans mon travail général.  

Après ces dernières années le pied au plancher, quelles sont vos ambitions et rêves pour la suite de votre parcours ?

Je suis déjà extrêmement heureuse et je me sens très chanceuse et privilégiée de pouvoir travailler et vivre de mon art, donc je profite déjà de chaque instant de manière très gourmande. On verra où le vent me mène. J’ai l’impression de continuer d’apprendre et d’en profiter, et pour moi c’est encore plus présent dans ma démarche parce que je n’ai pas fait de formation professionnelle classique. J’ai finalement très peu d’expérience, donc je suis vraiment en train d’apprendre et de découvrir tous les jours. J’ai envie de continuer de créer en improvisation, notamment des spectacles comme Freaks, et peut-être créer davantage par moi-même autour de l’écriture au plateau. Maintenant que je me rends compte que ma passion devient mon métier, comme je suis un peu monomaniaque, j’ai envie de continuer à me former et renouer avec la danse, la musique, qui sont des choses qui font partie de mon ADN. Ces pratiques font parties de moi d’une façon ou d’une autre. Je les ai vécus dans ma jeunesse comme quelque chose d’assez scolaire, mais elles n’ont jamais vraiment été dans mon champ de projection… Alors, j’aimerais continuer à explorer et faire grandir mon identité artistique, ne pas avoir peur de le faire, oser le faire.

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