Le Fabuleux destin de Étienne Duval

08 sep. 2022
Le Fabuleux destin de Étienne Duval

Article en Français
Auteur: Godefroy Gordet

Étienne Duval est ce genre de créatif travaillant sur deux niveaux de conception de ses projets, le premier engageant une dimension commerciale, indispensabilité de la condition d’un artiste vivant sur le sol luxembourgeois, et quand bien même, pour lui, « c’est gratifiant d’aider quelqu’un, de se mettre au service d’un discours ». La second impliquant une dimension bien plus personnelle, et faisant donc appel à des ambitions artistiques plus libertaire et toujours ludique. Cette dernière notion qui s’associe à la personnalité de Duval comme son leitmotiv qui conduit son travail depuis toujours, lui qui a grandi autour de la ludothèque où travaillait sa mère, passant son enfance à déballer des jeux, « en prenant un peu de recul je pense que c’est ça qui m’a un peu vrillé l’esprit ». Point n’en faut, « vrillé » ou plutôt émancipé, Étienne Duval, depuis son retour dans le coin, après de nombreuses années dans certaines capitales de nos pays limitrophes, a su s’imposer ici comme un artiste multicarte très demandé. Architecte de formation, cet outil dans les mains, il vacille au vent de ses compétences et aspirations se décrivant sous l’adage de l’architecte qui « ne sait rien sur tout » mais tout de même et surtout, s’active à formuler des réponses captivantes. Officiant depuis 2018 sous son propre label le Studio YO basé au Luxembourg, Etienne Duval conçoit entre archi’ et com’, des installations artistiques, des jeux urbains, ou encore des vidéos de rap didactiques. Dans une interview fleuve, le touche à tout remonte le temps jusqu’à certains projets récents comme son implication dans l’obtention de l’appel à projet pour la création du pavillon luxembourgeois pour l’exposition universelle d’Osaka en 2025… Et puis, Duval se confie sur lui-même et son parcours sans regret, guidé par d’heureux hasards, quoique, y a-t-il vraiment un hasard dans la vie d’un artiste ?

Du carcan familial logé à Woippy, tout proche de Metz, tu te retrouves à Luxembourg après avoir vécu et travaillé à Leipzig, Halle, Paris, Bruxelles, ou encore Copenhague… Comment tu t’es retrouvé à flirter avec tous les domaines artistiques que tu déploie, ici, au Luxembourg ?

J’ai d’abord étudié l’architecture à Nancy. Mais l’un des moments charnière de ma vie a été de partir en Erasmus à Leipzig, en Allemagne. Je pense que j’étais un étudiant très moyen, jusqu’à ce moment-là. En Allemagne tout s’est un peu débloqué. J’ai vraiment l’impression que chaque endroit joue un jeu différent avec des règles différentes. En arrivant à Leipzig, j’ai trouvé des gens qui étaient réceptifs à ce que je faisais. Ça a été une des années les plus importantes dans ma vie et j’ai décidé d’y rester. J’y ai donc fini mes études. Si je dois résumer ce qu’était ma vie avant Leipzig, je choisirais le mot « moyen », élève moyen, classe moyenne, et périurbain. J’ai grandi hors du noyau, entre le rural et l’urbain, sans véritable identité. Quand je termine mes études d’archi’ à Leipzig, les planètes s’alignent, je termine major de promotion, ce qui me conforte dans le fait que j’ai bien fait d’y rester… J’ai commencé ensuite mes premiers jobs en tant qu’architecte et puis est arrivé un moment assez marquant dans mon parcours. J’en parle car c’est ce qui m’a fait venir au Luxembourg dans un sens… C’était un été, il faisait beau et tout le monde partait en vacances, tandis que moi je travaillais dans une agence à Halle. Le jour de ma première paye de 1 200 euros, je reçois la lettre d’un avocat d’Universal Music qui m’explique que je dois payer 1 200 euros pour avoir téléchargé un album de rap… C’était comme à la Bonne Paye, tu reçois un billet que tu rends juste après… Je tente de m’arranger avec eux en faisant une lettre d’aveux et en offrant une compensation plus raisonnable, et puis l’affaire se tasse. L’année d’après je suis à Paris, où je travaille pour Sanaa une agence japonaise très prestigieuse, et donc très précaire, pour laquelle je développe le projet du Louvres Lens. Je travaillais comme un fou sur ce chantier et mon colocataire de Leipzig me téléphone et m’explique que l’histoire de l’album m’est revenue dans les dents… Maintenant, je dois payer 5 000 €, c’était très sérieux et pour te dire je gagnais 800 euros là-bas, et je me suis dit que jamais je ne réussirai à rembourser cette somme. J’ai donc commencé à chercher un job au Luxembourg et deux semaines plus tard, j’ai atterri chez STEIMMETZDEMEYER. En fin de compte, je suis arrivé au Luxembourg d’une galère d’amande à rembourser…

Touche à tout, tu t’installes dans de nombreux champ d’application tels que l’illustration, le dessin, l’animation, le graphisme, la photo, les arts numériques, le rap et évidemment l’architecture… Comment définirais-tu ta pratique artistique ?

Même mes parents ne comprennent pas ce que je fais… peut-être parce que même pour moi c’est confus… Je suis bêtement quelqu’un qui s’intéresse à plein de choses. Je pense que c’est assez cohérent avec l’architecture car c’est comme ça qu’on nous a expliqué ce domaine à l’école, en nous disant que les architectes savent très peu de choses sur un champ assez large, comparé aux ingénieurs qui savent beaucoup de choses sur un champ très serré. On dit que les architectes ne savent rien sur tout et que les ingénieurs savent tout sur rien. Personnellement, j’ai élargi encore plus ce côté généraliste. Ce que j’essaye de faire à chaque fois c’est trouver la bonne idée qui colle vraiment au projet. Je ne sais pas si je suis un artiste. Un artiste pose des questions, alors qu’un designer donne des réponses, et j’ai plutôt été éduqué à donner des réponses.

Entre 2014 et 2022, tu fais tes armes sur sept saisons du programme court « Je Sais Pas Vous », produit par la RTBF et diffusé sur la chaine YouTube de France Musique. Une web-série dans laquelle avec le directeur musical et compositeur Patrick Leterme, vous revisitez avec humour et malice les grandes œuvres du répertoire classique. Comment as-tu atterri sur ce projet et que t’a apporté cette expérience ?

J’ai travaillé deux ans chez STEIMMETZDEMEYER, pour conserver un mi-temps chez eux et partir à Bruxelles pour suivre une fille avec qui ça n’a pas marché. J’y suis resté en me disant qu’il fallait que je fasse le deuil de la relation mais pas de la ville. Un peu dépité, un jour, je reçois un mail de Patrick Leterme qui m’explique qu’il cherche quelqu’un pour illustrer des vidéos sur la musique classique. En Belgique tu as le concours Reine Elisabeth, un concours assez prestigieux dans la musique classique qui récompense les meilleurs musiciens dans le monde. Et donc Leterme, Qui présente le concours à la télévision veut y intégrer un programme court et cherche en catastrophe un illustrateur. Il m’a trouvé en tombant sur le blog d’un ami, sur lequel il y avait une colonne « j’ai des amis doué ». Il est allé sur mon blog qui était une grande déconne, et qui allait disparaitre car je ne payais plus l’hébergement. Deux semaines après, je me retrouve dans les studios de la RTBF, dans un monde qui m’est complètement inconnu, avec la peur au ventre. Mais c’est un peu ce qui m’a sorti de ma détresse amoureuse, parce que j’ai bossé comme un fou, la tête dans le guidon.

D’ailleurs en 2021, tu remets le couvert pour réaliser une vidéo similaire pour Lior Rosner, où tu livres ton interprétation de la scène de la fée de la pièce Sugar Plum on the Run. Ça te manquait ?

Il a découvert mon travail sur Médicis TV où les Je Sais Pas Vous étaient diffusés… Lior Rosner est un compositeur qui travaille beaucoup pour Hollywood, dans des productions comme Game of Thrones, des choses comme ça… C’est un très grand compositeur. Il a vu mon travail sur le projet précédent et m’a expliqué vouloir illustrer de la même façon un conte de Noël avec Jérémie Irons. J’ai fait une première offre avec toute une équipe qui n’a pas été acceptée, et donc je me suis attaqué uniquement au morceau Sugar Plum on the Run. J’ai réalisé le projet cette fois en solo, en faisant tout ce que je ne faisais pas sur les « Je Sais Pas Vous »… Ça a été très enrichissant. 

« Master in the pocket, now i’m on the market, rising like a rocket, let’s go win some contests… », chantes-tu dans ta vidéo biographique Yo is More. À la fin de tes études à Leipzig, tu te lances donc à l’assaut de concours assez diversifiés, pour lesquels tu imagines le réaménagement de la place Destrée à Charleroi de Charleroi pour Europan (2015), de l’aire de jeu Lost Station pour le 72 hours Interaction pour lequel tu es lauréat du prix du public (2015), le sauna urbain Sweat Together pour le Fonds Kirchberg (2017), l’installation urbaine Fence Invader pour le Pavillon de l’Arsenal (2018), le projet d’appartements Land Dorf Stadt pour Pensimo où tu te retrouves finaliste (2018), ta Weiss Quartier Terrassen pour la ville de Landau (2018), l’école primaire Bammatta pour la ville de Naters (2018)… Le concours c’est un passage obligé dans ton métier ?

Dans l’archi’ il y a le lièvre et la tortue. Ma femme est plutôt une tortue, moi plus lièvre, c’est-à-dire quelqu’un qui va tout de suite aller vers des concours, donc des projets un peu plus gros. Parfois on s’arrête à la seconde phase d’un projet comme quand nous avons postulé pour un projet autour de l’ancien stade Josy Barthel. Il faut se rendre compte que si tu remportes ce genre d’appels à projets c’est énorme. L’architecture n’a pas les mêmes temps d’échelles de conception, ça peut durer des années et dans l’urbanisme des décennies. Donc si j’avais gagné ce genre de concours, effectivement je serais peut-être plus tranquille, j’aurais du travail mais je serai complètement obnubilé et accaparé par ça. Par le passé, j’ai fait beaucoup de concours. Le premier que j’ai gagné c’était en 2009 lors de ma première année en Erasmus à Leipzig. Un projet que j’avais intitulé La fenêtre artificielle. C’était un concours en Allemagne sur l’habitat du futur. J’ai réfléchi autour de l’élément d’architecture qu’est la fenêtre et son évolution, dans le sens où cet élément qui te donne de l’air, de la lumière et une vue sur le monde, s’est fait supplanter par la lumière artificielle, la ventilation et nos écrans. Être lauréat de ce concours m’a donné envie d’en faire d’autres, même si aujourd’hui j’en fais moins parce que c’est beaucoup d’énergie et de temps. Parfois, tu réponds à un appel, tu es sélectionné et le projet n’aboutit pas pour des raisons politiques ou inconnues… L’architecture peut être un domaine très frustrant.

Plus proche de tes aspirations artistiques et un brin plus dans ta ligne de conduite, en 2019 tu développes deux projets Chantier ouvert au public et Back to the futur, pour la Maison de l’Architecture des Pays de la Loire en collaboration avec le dessinateur Jean Chauvelot et Pley pour l’Université des Sciences Appliquées de Leipzig (HTWK). Deux projets qui rappellent le côté pertinent et impertinent de ton travail couplé à une dimension de fond, autour de notions universitaires et d’une recherche intellectuelle, contenues dans chacun de ces projets. Tu nous résumes l’approche que tu as adopté sur ces deux projets et pourquoi t’être dirigé vers telle ou telle idée esthétique qui t’as paru prévaloir ?

Pour la Maison de l’Architecture, je suis parti dans une double résidence avec le dessinateur et bédéiste Jean Chauvelot. La Maison de l’Architecture avait lancé un dispositif national de 10 résidences, où à chaque fois, un binôme de deux artistes de domaines différents se formait. Nous sommes partis à Charleroi et à Nantes, deux villes que j’affectionne particulièrement et connaissant le travail de Jean, je me suis dit que c’était pour nous. On a fait trois semaines en milieu péri-urbain, on était donc à chaque fois en périphérie, à Walcourt et Saint-Jean-de-Boiseau. À chaque fois, l’idée était de sensibiliser les gens à leur environnement et ce qu’il pourrait être dans le futur. Walcourt est un lieu très patrimonial donc on a fait de faux panneaux du patrimoine comme si on était en 2050 et qu’on regardait des choses qui ont été faites en 2025… Des panneaux du futur, qui regardent vers le passé, qui est notre futur… La région de Nantes est très différente, elle cache un peu son passé esclavagiste et c’est en même temps leur chance de pouvoir créer une nouvelle mythologie, avec par exemple Les Machines de l’Île. Ce passé un peu affreux offre un espace pour une nouvelle mythologie dans une région vraiment tournée vers l’avenir, où ça construit beaucoup… On a donc imaginé un travail sur le pendant de ce de cette construction du patrimoine et on a réalisé des panneaux de « chantier en cours » qui étaient des canulars, comme une étagère à maison, par exemple…

Chantier ouvert

© Etienne Duval

Pour Pley, il y avait aussi ce côté ludique dans l’approche. Je suis revenu dans mon université, dans ma ville de cœur qu’est Leipzig. Une université qui a beaucoup changé, s’est transformé et aujourd’hui à la faculté des sciences humaines. Pour fêter les cinq ans de cette transformation, une ancienne professeure m’a proposé de faire quelque chose. J’ai imaginé un jeu qui pourrait faire se rencontrer les différentes sections d’élèves qui vivent et travaillent dans cette fac. Pley est donc un jeu qui les force à faire quelque chose ensemble. Ça prenait la forme d’un jeu de carte, en équipe, avec des catégories de personnes, les riches, les punks, les hippies, et des cartes de lieux, de quartiers de la ville. Les architectes devaient associer les cartes lieux à celle des catégories de personnes qu’avaient en main les étudiants des Sciences Humaines. L’idée était ensuite de les pousser à aller en ville, et remplir cinq défis pour trouver des phénomènes où l’architecture influence la société et inversement. Leipzig est vraiment ma ville de cœur, ça a été chouette d’y retourner et de lui rendre ce qu’elle m’a apporté. C’est marrant comme il n’y a pas de hasard…

PLEY

© Etienne Duval

Et puis tu t’installes plus profondément en tant qu’artiste architecte, avec deux installations pour le Waterwalls festival, De Stau et Offir quelques mots à la rive en collaboration avec Marco Godinho, Fàbio Godinho. J’imagine ce genre de projets comme des soupapes dans ton travail général. Est-ce une direction que tu aimerais plus encore développer à l’avenir ?

Je me suis impliqué de diverses manières dans ce festival. Le projet principal sur lequel j’ai travaillé s’est fait en collaboration avec LAGERKULTUR, un collectif de jeune super motivés qui ont déjà fait des événements aux Rotondes ou au Casino Luxembourg - Forum d'art contemporain. Ils sont suivis par une grande communauté et font à l’origine des projets autour des musiques électroniques. Ils avaient par exemple investi un restaurant désaffecté juste après le Covid où j’ai passé les meilleures soirées post Covid. Ensemble, nous avons répondu à l’appel à projet qui tourne autour des barrages, car le Water Walls se fait à Esch-sur-Sure, là où de nombreux barrages, les « Stau », comme ils disent, ont été construit. Et l’idée maîtresse est de constituer des binômes contenu / contenant, c’est-à-dire un architecte et un dramaturge par exemple, pour réinventer ces barrages. Avec LAGERKULTUR, on a été sélectionné. Mais peu de temps avant le festival une loi de protection de l’environnement est passée empêchant de faire quoi que ce soit autour du barrage au pieds duquel on avait prévu de faire notre festival. On a donc cherché un autre endroit en catastrophe et c’est là qu’on a trouvé un champ pour monter ce petit festival de musique électronique et comme sur place il n’y avait pas de barrage, il a fallu en imaginer un. On a imaginé cette installation avec des barrières Heras, et on a fait notre barrage de façon un peu absurde, fictionnelle.

STAU

© Etienne Duval

Le second projet s’est fait en collaboration avec Marco Godinho qui avait dessiné cette plate-forme sur l’eau, et qu’il fallait dessiner de façon précise en vue de sa construction, ce que j’ai fait.

RIVE

© Etienne Duval

Et puis, il y a ce travail de vidéaste dans lequel tu poses un rap humoristique faisant hocher la tête sur des images graphiques punchy à l’image d’un clip promotionnel de signature d’une grande marque américaine. Depuis ton C.V. vidéo, devenu viral qui t’a permis d’aller travailler chez BIG à Copenhague, tu as réalisé deux clips du genre, Lët’z Make That Hit Happen, pour Metaform architects dans l’idée de promouvoir leur réalisation du pavillon pour l’EXPO Universelle de Dubaï en 2020, la Super Vidéo pour Super Idée dans la promotion de cette dernière agence de communication et METZ EST MIEUX réalisée en collaboration avec Fensch Toast, pour Metz Métropole… Ça devient une spécialité ce délire ?

Je n’ai pas commencé à faire du rap pour mon CV. Je fais du rap depuis plusieurs années dans mon coin. J’ai fait un petit EP de quatre titres sous le nom de Zouz, que je n’ai pas du tout cherché à promouvoir. La musique c’est mon truc. Je crois que j’aurais aimé être là-dedans, mais le choix de l’architecture ce sont des études d’art qui rassurent les parents. Mais j’aurais préféré faire les Beaux-Arts ou un truc plus artistique car si dans l’archi’ il y a du travail, il y a quand même beaucoup de fantasmes autour de ce métier qui est dur, frustrant et pas forcément rémunérateur à sa juste valeur. 

Quand t’es comme moi, que tu es touche-à-tout, tu peux être bon un peu partout mais tu ne peux pas être le meilleur, c’est implacable. Tu ne peux pas être aussi fort qu’un artiste qui met le focus sur un domaine en particulier. Par contre quand tu fais plein de trucs, que tu as plein de champs d’exploration, le jour où tu arrives à être à l’intersection de tous ces champs, c’est là que tu deviens le meilleur parce que tu es le seul dans ce créneau. Je ne sais plus qui disait, « la meilleure façon d’être le meilleur dans son domaine c’est de choisir un très petit domaine ». Ça a marché pour moi quand je me suis positionné dans la niche. Je ne suis pas le meilleur rappeur, je ne suis pas le meilleur architecte, ni même le meilleur animateur graphique, mais je suis le meilleur dans l’association de ces trois choses à la fois, parce que je suis le seul à le faire…

Aujourd’hui, je suis entre l’archi’ et la com’. Ça me vient d’une expérience chez BIG – Bjarke Ingels Group –, une grosse agence assez polémique de Copenhague, que beaucoup de gens détestent parce que ce ne sont vraiment pas des archi’ pointus, c’est plutôt des archis qui parlent à tout le monde et ils sont très fort en com’. J’ai beaucoup appris chez eux, et je me suis vraiment questionné sur cette idée de démocratisation du domaine. L’archi au final, c’est un domaine assez souterrain, il n’y a pas d’événement grand public majeur, en tout cas moins que dans la musique ou dans d’autres domaines artistiques. Ce volet « vulgarisation » m’intéressait énormément et finalement tout se verrouille logiquement, mes parents sont instit’, sans faire gaffe je crois que cette idée de vulgariser le domaine me vient de mon bagage personnel. Tu reviens toujours à ce que tu es, à d’où tu viens. Je parle de ça car j’ai récemment reçu l’aide stART-up de l’œuvre Grande-Duchesse Charlotte pour un projet de vidéos qui parlent de l’architecture de la grande région couplé à mon rap pour, en quatre épisodes autour de bâtiments de la grande région, donc de France, de Belgique, d’Allemagne et du Luxembourg, parler de questions d’architecture mais de façon accessible. Outre quelques projets archi’ et les meubles pour les Rotondes, en collaboration avec Julie Marthe Hoffmann, c’est mon projet central pour les prochains temps…

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