23 avr. 2024Foreigners
Les Foreigners, version grand-ducale, – à ne pas confondre avec les rockeurs américano-britanniques à qui l’on doit I Want to Know What Love Is ou Waiting for a Girl like You – ont vu le jour pendant le confinement. Formé par Yliana Paolini et Kevin Hinna, le duo electro-house-dark-pop est devenu trio avec l’arrivée, l’an dernier, de la chanteuse Ema Macara, également connue en tant que AEM. Après un premier EP homonyme et un deuxième intitulé An Island, le groupe sort son troisième EP, Black lights, le 26 avril prochain aux Rotondes ; Un EP ultra-dansant et captivant, avec une cover des Deftones et trois compositions maison. Interview avec la guitariste et productrice Yliana Paolini.
Foreigners sort son troisième album, mais avant de parler de cette nouvelle galette, revenons sur le groupe en lui-même. Il est encore tout « frais », malgré les deux EP déjà sortis, et a une histoire un peu particulière, racontez-nous tout ça.
Yliana Paolini : Oui c’est vrai. C’est un projet que nous avons lancé, Kevin et moi, en 2020. J’ai étudié la musique et je travaillais déjà dans le milieu, mais je n’avais pas vraiment l’ambition de lancer un projet personnel. C’était avant tout un hobby. Kevin a écouté mes morceaux, il a aimé et m’a encouragé à me lancer. J’ai accepté sans trop réfléchir. Un certain nombre de morceaux était déjà en réserve, donc nous avons rapidement pu sortir un premier EP pendant le confinement. Peu avant, Ema, avait remporté un prix au Screaming Fields (NDR : en 2019 en tant que AEM), Kevin m’a parlé d’elle et nous l’avons contactée pour lui proposer de faire un single ensemble. On a fait cette première collaboration et depuis on ne s’est plus quittés. On s’entendait tellement bien que, l’an dernier, le projet est passé de duo au trio.
Et pourquoi ce nom, Foreigners ?
Je viens du Venezuela, Ema du Portugal et Kevin est Luxembourgeois, mais bon… En vérité, j’adore ce nom. On a essayé de me dissuader de le choisir à cause du band des années 70/80, mais j’y tenais vraiment. C’est une façon, pour moi, de mettre l’accent sur ce sentiment qui fait que, où que tu ailles, tu ne te sens jamais vraiment chez toi. Et comme tu n’es chez toi nulle part, finalement tu apprends à être un peu chez toi partout.
« Tous nos morceaux ont un grand penchant artistique, combiné à la technologie »
Black lights, votre troisième EP sort le 26 avril. Quel a été son parcours créatif ?
C’est un EP sur lequel on a travaillé depuis l’été dernier. Au départ, on voulait sortir un album, mais lors d’un workshop pro, on nous l’a déconseillé car nous n’avons pas encore un public assez consolidé. On nous a conseillé, à la place, de sortir une nouvelle chanson par mois pendant huit mois. On a donc commencé à sortir des singles depuis février et on sort l’EP avec les quatre premières nouveautés le 26 avril, à l’occasion d’une release party aux Rotondes. Je sais que ce n’est plus trop la mode, mais je suis de ceux qui aiment encore avoir un objet physique entre les mains, avec un booklet, un travail graphique, etc.
Le EP propose une musique house très dansante avec un aspect très ambiance. Votre but c’est de faire bouger votre public ?
En fait, nous ne savons pas très bien dans quel genre se cataloguer, c’est pour ça que nous parlons de dark pop. Mais certains parlent de melodic house à notre sujet. Et c’est vrai qu’il y a beaucoup d’éléments dark, beaucoup d’éléments pop, beaucoup d’éléments house… Tous nos morceaux ont un grand penchant artistique combiné à la technologie. Et c’est vrai qu’il y a des morceaux qui sont vraiment pensés pour le live, pour créer une atmosphère dansante, entre trans et mélancolie.
« This is who we are ! »
Transendance, la chansons qui ouvre l’EP est surprenante, avec ce rythme qui attaque d’entrée, cet aspect ultra-dansant au début, des sons space-ambient accompagnés, ensuite par les voix électroniques ultra suaves portant une texte éthéré en anglais ; et quand on pense avoir fait le tour, voici qu’une voix masculine s’ajoute et rappe en français. Racontez-nous sa création.
C’est vrai. On voulait créer une chanson aux rythmes simples, dansante, mais nous avons décidé d’inviter Taipan, qui fait également notre mixage, pour y ajouter une courte section de rap. Ce qui finalement donne un morceaux assez surprenant et complexe qui parle du fait que tous les humains nous ne faisons, finalement, qu’un unique ensemble fait d’énergie. Comme un petit hymne pacifique.
Qu’avez-vous prévu à l’occasion de la release party ?
Nous sommes en train de trouver notre identité visuelle et scénique. Notre objectif pour l'avenir est de fusionner un spectacle très esthétique avec des sons puissants et percutants. La release du 26 sera l’occasion de montrer pour la première fois notre nouveau show au public. Ce sera, pour nous, une manière de dire, pendant une heure : « this is who we are ! ». Avant ça, DJ Timelord ouvrira la soirée avec sa progressive house et, après ça, Ryvage la conclura avec sa techno ambiante.
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