Jusqu’au 30 mars prochain, la galerie Schlassgoart réunit autour du thème « Corps et des accords », les créations récentes peintures, collages, installations des artistes Jean-Claude Salvi, Lascar et Florence Hoffmann et les performances de Claudia Urhausen. Focus sur les œuvres exposées de Florence Hoffmann.

Titre évocateur « Corps et des accords » est propice à des dialogues entre les productions des artistes Jean-Claude Salvi, Lascar et Florence Hoffmann et les performances d’urban dance de la danseuse Claudia Urhausen, lien entre les différentes œuvres qui explorent le corps, l’esprit et l’âme humaine… On pourrait tisser à l’infini ce que ces deux mots corps et des accords offrent comme terrain de jeu artistique. 

Avec l’artiste plasticienne Florence Hoffmann, on s’aventure sur le fil de créations entre accords et des dés-accords, corps à corps et corps-accord : « Pour cette exposition, il s'agit volontairement de mettre en scène un mix d'univers dont le fil conducteur est l'humain, indépendamment de la technique employée : œuvres en ombre et unique fil de fer ininterrompu, œuvres en béton, œuvres en livres, œuvres avec des jouets en plastique, plus une structure en bois dérivée des œuvres en béton, qui servira d'élément dans la chorégraphie de Claudia Urhausen, tout comme mon autre installation avec les parapluies ». 

« Corps et des accords » en œuvres

L’installation Abri anti-connerie déploie trois parapluies « qui contiennent des informations visuelles de livres, dont deux sont suspendus et le troisième à terre. » Les deux parapluies suspendus pourraient protéger l’humain des injonctions contradictoires - celles auxquelles on ne peut obéir sans désobéir - dont il est abreuvé à longueur de journée. C’est cette fameuse double contrainte apparue dans toute sa violence, lors de la pandémie de Covid, moment où Florence Hoffmann a œuvré au premier élément de l’installation. Quoi de mieux, en effet, a-t-elle pensé, que des lectures diversifiées et orientées pour se protéger de ces exigences perpétuelles et opposées qui investissent nos existences ? 

Si l’artiste plasticienne a toujours appréhendé l’objet livre - revue en faisant migrer la littérature vers les arts plastiques, elle a transposé ses messages de tolérance et de diversité en créant des personnages en béton, issus d’un même moule. Question d’identité rassemble des personnages abstraits qui disent nos différences et notre unité en humanité. 

Les tableaux aux formes corporelles en ombre et fil de fer ininterrompu varient selon l’éclairage ambiant. Le fil se fait ombre et reflète nos états d’âmes du moment. C’est aussi neuf nouvelles interprétations de tableaux de l’histoire de l’art, comme l’Origine du monde de Gustave Courbet – ou l’Origine de la guerre de Orlan, tout comme un clin d’œil à Jean-Claude Salvi, qui enseigne l’histoire de l’art et le mouvement de la danse des performances de Claudia Urhausen. 

Se voiler la face ? est une composition sous forme de visages, née d’une quantité de jouets assemblés. « Que fait-on de cette sur- abondance qui envahit nos vies ? » nous interpelle Florence Hoffmann. Avec ces deux œuvres, l’artiste plasticienne interroge également ce que sera le futur des créations à l’aune de l’augmentation spectaculaire des prix des matériaux : « Cet état de fait changera certainement nos pratiques artistiques. »

Celle dont on disait enfant qu’elle était un « char d’assaut », à la vitalité contagieuse suscite l’introspection avec l’ensemble de ses œuvres exposées. Elle met en lumière les différentes facettes d’une personnalité entre ombre et lumière, tout en respectant « ses univers et ses propres expressions ». « Corps et des accords » est un parcours au fil d’œuvres qui reflètent la vie intérieure de l’être humain et qui sont comme autant d’outils puissants de la connaissance de soi.

https://www.schlassgoart.lu/fr/

Vernissage 
jeudi 7 mars 2024
à partir de 19h00

Exposition
du 8 mars au 30 mars 2024
mardi à samedi de 14h00 à 18h00