19 avr. 2021"Un EP qui me correspond parfaitement"
Josh Island remonte sur scène, ce 24 avril à Opderschmelz, pour présenter son deuxième EP Love Don’t Come Easy à « son » public grand-ducal. Cinq morceaux où celui qu’on connaissait naguère en tant que Josh Oudendijk délaisse un peu l’aspect folk-singer-songwriter de ses premières compositions pour un son pop-rock assumé et une énergie pleine de fraîcheur. Rencontre avec l’artiste.
On vous connaissait au Luxembourg en tant que Josh Oudendijk ; c’est sous ce nom que vous avez joué vos premiers concerts et que vous avez sorti votre premier EP, One, il y a trois ans. Voilà que vous revenez en tant que Josh Island. Que c’est-il passé ?
Josh Island : C’est juste que mon nom est très difficile à prononcer. C’est un nom hollandais, qui signifie « vieille digue ». C’est typiquement hollandais, puisque ce sont les digues qui protègent les Pays-Bas de la mer, j’ai donc pas mal hésité à le changer car ça fait clairement partie de mon identité, mais voilà ce surnom de Josh Island m’accompagne aussi depuis de longues années ; depuis mes dix ans peut-être. C’est une histoire marrante en fait, ça vient du jeu Mario Kart et de la piste « Yoshi’s Island ». Donc voilà, je me produis en tant que Josh Island depuis quelques années maintenant, mais c’est vrai qu’au Luxembourg j’ai commencé en tant que Oudendijk .
Vous sortez votre deuxième EP, Love Don’t Come Easy, ce 24 avril avec une release-party au centre culturel Opderschmelz de Dudelange. Parlez-nous un peu de ce projet.
JI : En fait la sortie de l’EP ne se fera que le 7 mai, car on doit finir un clip dont le tournage a été repoussé à cause de la situation ; on a donc repoussé la sortie de l’EP, mais pas le concert. La soirée à Opderschmelz sera plus une « pre-listening-party ». Pour revenir à l’EP, j’étais en tournée en Allemagne juste avant le début de la pandémie, je parlais avec Pedro Gonzalez, un ami batteur avec qui je joue en live, et comme il est Portugais il m’a demandé : « pourquoi tu n’enregistrerais pas ton EP au Portugal ? » Honnêtement je n’y avais jamais pensé, d’autant plus que je ne connaissais pas grand-chose à la scène musicale portugaise, mais je me suis dit, pourquoi pas. On a fait la connaissance du producteur Nelson Canoa qui a accepté de produire mes chansons. Du coup, l’été dernier j’ai passé deux semaines dans son studio à une heure de Lisbonne. C’est la première fois que j’ai vraiment eu le temps de m’installer aussi longtemps en studio et d’en ressortir avec un EP achevé.
« Quand c’est bien écrit et bien interprété, c’est beau des chansons d’amour, c’est universel »
Et du coup, cet EP pensez-vous qu’il a une touche portugaise ?
JI : Chaque producteur influence les chansons sur lesquelles il travaille c’est évident. Donc oui. J’ai beaucoup aimé le travail qu’a fait Nelson Canoa. Je ne dis pas que c’est mieux que le travail du producteur de mon premier EP, mais c’est différent ; pour moi il y a comme une fraîcheur. Et les musiciens qui ont joué sur l’EP ont aussi apporté leurs influences. J’ai par exemple travaillé avec le section rythmique de Black Mamba, le groupe soul-blues-rock qui va représenter le Portugal cette année à l’Eurovision. Tout ça a apporté à l’EP une très belle énergie, une très belle couleur.
Dès le titre vous annoncez la couleur, l’EP contient des chansons d’amour. Ce n’est pas un peu ringard de chanter des chansons d’amour, en 2021 ? D’autant plus que vous n’avez que 23 ans.
JI : Pas forcément, c’est quelque chose à laquelle tout le monde s’identifie. En fait, tout dépend de comment vous le faites. On peut, bien sûr, en faire quelque chose de terriblement « cheesy », mais quand c’est bien écrit et bien interprété, c’est beau des chansons d’amour, c’est universel. Et puis, Love Don’t Come Easy, la chanson qui a donné le titre à l’EP, est très optimiste et funky.
« Toute mon éducation musicale s’est faite au Luxembourg »
Love Don't Come Easy © Tim Morizet
Parlons justement du style. Si on retrouve un peu la folk de One dans ce nouvel EP (What if), l’ensemble est très pop, avec des influences de R’n’B (Fire In You), electro (If you Know), dance-pop (Love Don’t Come Easy), classiques (What if) et funk (Beautiful World). On est loin du singer-songwriter seul avec sa guitare acoustique de vos débuts.
JI : Oui, j’ai passé le cap du folk singer-songwriter. Ça reste les racines de ma musique, mais j’ai commencé à écrire des textes plus punchy, du coup, le style évolue ; et puis j’ai toujours aimé la soul, le R’n’B, le rock. C’est un EP qui me correspond parfaitement en fait. Il a un fil rouge tout en étant varié.
Vous êtes Néerlandais, né au Royaume-Uni et ayant grandi en Allemagne et au Grand-Duché. Il y a-t-il des influences luxembourgeoises dans vos musiques ?
JI : Pas de manière consciente, mais je vis maintenant au Luxembourg depuis 13 ans, autrement dit plus de la moitié de ma vie, je suis persuadé que toutes les cultures et les influences qu’on retrouve au Luxembourg jouent forcément un rôle dans la musique que je fais.
Toute mon éducation musicale s’est faite au Luxembourg, c’est là que j’ai appris la guitare classique, que j’ai joué mes premiers concerts, que j’ai formé mes premiers groupes de musique, etc. Le Luxembourg est désormais quelque chose que j’ai en moi, c’est clair.
Que prévoyez-vous pour le concert du 24 à Opderschmelz ? L’EP dure moins de 20 minutes donc on peut imaginer qu’il y aura aussi d’autres choses.
JI : Il y aura des morceaux de cet EP, de l’ancien EP, mais aussi les différents singles que j’ai sortis. Je serai accompagné par tout un band (NDLR : Pedro Bray à la guitare, Sebastian « Schlapbe » Flach à la basse, Joe Schmitz aux claviers, Pedro Gonzalez à la batterie, Joel Metz au saxophone, Dave Hall à la trompette et Yasmine Leches au trombone), il y aura donc des chansons acoustiques et d’autres plus énergiques. On fera un show de 90 minutes.
Et l’album, c’est pour quand ?
JI : J’y travaille, j’ai déjà du matériel. Je pense l’enregistrer en 2022. Il devrait donc être prêt pour 2023.
Josh Island, le samedi 24 avril, 20 h, à Opderschmelz, Dudelange.
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