Pineway

04 avr. 2024
Pineway

Article en Français
Auteur: Pablo Chimienti

Passé sous les radars depuis ses débuts en 2016 – entre autres à cause d’un premier album sorti en pleine période COVID –, Pineway essaye désormais de se faire un nom grâce à son deuxième album, Echosystem, dont la release se tiendra le 12 avril prochain à la Rockhal. Un album 8-titres, en anglais, plein d’énergie, qui fait du bruit et qui joue entre les styles et les rythmes que nous fait découvrir le chanteur du groupe, Ramon Herrig.

Pineway existe depuis 2016, mais semble avoir été pour le moins discret. Pouvez-vous nous présenter ce projet ?

Ramon Herrig : Andy (NDR : Kayl) et moi nous nous connaissons depuis l’école maternelle ; en 2016 on a eu envie de refaire de la musique ensemble (les deux avaient précédemment pris part à l’aventure Retrace My Fragments). Nous nous sommes alors lancés dans la recherche d’autres membres à travers les réseaux sociaux et, après quelques changements de line-up, le groupe est arrivé à cette constellation avec Claudio (Petucco) à la guitare, Christian (Junk) aux keyboards et Christoph (Krause) à la batterie en plus d’Andy à la basse et moi au chant. On a un peu expérimenté au début et on a fini, un peu, par trouver notre style qu’on pourrait définir comme rock alternatif.

Echosystem, votre deuxième album, après Shift sorti en 2021, sort le 19 avril prochain. Pouvez-vous nous le présenter ?

C’est un album de huit morceaux qui parle de sujets différents. Habituellement, un des membres du groupe trouve une idée de couplet, voire de refrain, la fait écouter aux autres en répète, et si ça plait, on travaille dessus tous ensemble. Ce n’est qu’une fois que la musique est là que je me penche sur les textes. Ce sont des textes où je me concentre sur moi-même, sur mon monde intérieur, afin de devenir un être meilleur. Je me pose, en fait, les questions que tout être humain se pose, je pense. À la différence que moi, après, j’en fais des chansons.

Tout à l’heure vous avez dit qu’on pouvait définir votre style comme du rock alternatif, pourtant, en écoutant l’album on entend du grunge, du metal, du synth-metal, de l’indie, du powerpop, du rock acoustique, etc…

…C’est pour ça qu’on se définit comme un groupe de rock alternatif. C’est aussi, un peu, parce que selon le morceau, l’idée initial vient des différents membres et que nous avons tous nos propres goûts et influences. Cela dit, sur Shift, le premier album, je trouve, effectivement, qu’il y avait beaucoup de différences entre les morceaux ; on était encore en train de se chercher. Mais ici, pour Echosystem, j’ai l’impression qu’on s’est bien trouvés, qu’on a plus développé les morceaux, qu’on est plus allés dans les détails, dans les nuances, les bridges. C’est plus travaillé quoi et l’ensemble est cohérant !

On ressent dans cet album comme une révolte et aussi de naïveté adolescente…

…Pourtant j’ai 41 ans (il rit)…

…du coup, est-ce que Pineway c’est une manière de garder vivant l’adolescent qui est en vous ?

Je trouve cette idée très intéressante. J’aime assez que ce soit perçu comme ça. On se voit toujours mieux soi-même à travers les yeux des autres. Je ne sais pas ce qu’en pensent les autres membres du groupe, je ne peux donc parler que pour moi-même, mais j’aime tout particulièrement cette idée de révolte. Car oui, une certaine révolte est clairement présente dans l’album, surtout dans les textes.

Pourquoi ?

Parce que, je pense, que je suis toujours à la recherche de quelque chose. J’utilise mes textes pour travailler ce qui est dans mes profondeurs ; il y a un texte qui parle de la tristesse de perdre quelqu’un, un qui rappelle à quel point la vie est merveilleuse, un qui questionne la peur de certaines personnes face à l’existence, à la vie… Et je pense que la musique est une façon de faire sortir cette révolte que j’ai en moi.

Ça reste une révolte très posée tout de même.

Oui, c’est clair. Ce n’est pas une révolte contre le système. Disons que c’est la révolte d’une personne de 41 ans (il rit).

L’album sort le 19 avril, la release se tiendra au Floor de la Rockhal, le 12 avril. Qu’avez-vous prévu pour les fans ?

Oui, on a programmé ça comme ça pour permettre aux personnes qui viendront au concert de repartir avec un CD ou une downloadcard en avant-première. Pour la soirée, on aura les Falles Lies en première partie et puis nous qui allons jouer surtout le nouvel album, mais nous allons aussi reprendre quelques morceaux de Shift. On a prévu de petites vidéos, mais on doit encore vérifier si ce sera possible de les intégrer au show. En tout cas, on a hâte de présenter cet album puisque pour Shift, on avait planifié la release déjà à la Rockhal, mais il y a eu la COVID qui a fait qu’on a dû tout annuler, ce qui fait qu’on a ensuite décidé de sortir directement l’album sur Spotify. Là, s’il n’y a rien de grave qui se passe dans le monde, ce sera notre première release. On espère qu’elle pourra nous ouvrir les portes pour de nouveaux concerts par la suite.

 

https://rockhal.lu/shows/pineway-release/