Bourse d’accompagnement pour metteur en scène émergent attribuée à Laure Roldán

12 mar. 2019
Bourse d’accompagnement pour metteur en scène émergent attribuée à Laure Roldán

Auteur: Focuna

Le Fonds culturel national a le grand plaisir d’annoncer que la bourse d’accompagnement pour metteur en scène émergent a été attribuée à Laure Roldán pour son compagnonnage auprès de Yves Beaunesne sur le projet Ruy Blas de Victor Hugo cet été au festival de Grignan.

Ruy Blas de Victor Hugo représente pour Laure Roldán le défi de la dramaturgie d’un texte classique. Hugo prolonge une lignée de femmes et d’hommes épris de liberté et passionnés de vie, héros d’un peuple qui englobe la langue de l’amour et celle de la révolte, celle du conte de fée et du drame romantique, de la tragédie sociale et de la comédie.
Yves Beaunesne dit lui-même entretenir avec les mots un rapport singulier qui va jusqu’à la proximité sensuelle. Retrouver son esthétique de la somptuosité qui sied si bien à Victor Hugo, construire l’écrin dans lequel s’épanouira le texte, en restaurer l’éclat, la fougue et la fraîcheur pour que se superpose à la sensualité des mots la sensualité des corps… c’est ce que promet cette collaboration.

Franco-espagnole ayant grandi au Luxembourg, Laure Roldán a été formée au Conservatoire national supérieur d’art dramatique de Paris, où elle a eu comme professeurs Nada Strancar, Simon Abkarian, Julie Brochen, André Engel, Joël Jouanneau.
Au théâtre, elle a joué, entre autre, sous la direction de Muriel Mayette,Hélène Vincent, Arthur Nauzyciel, Christian Benedetti, Silviu Purcarete, Carole Lorang, Laura Schroeder, Matthew Lenton Myriam Muller, Vincent Goethals, Fabio Godinho, Yann Colette et Pascale Noé-Adam dans le cadre des Capucins Libres.
Elle travaille depuis quelques années à plusieurs collages de textes « faisant théâtre de tout » et écritures contemporaines comme metteur en scène, adaptatrice, assistante et collaboratrice artistique.
Aux côtés de Calixto Beito, elle explore la force de sa structure et de sa dramaturgie.

En assurant la dramaturgie et la collaboration artistique auprès de Gaëtan Vassart pour son adaptation d’Anna Karénine de Tolstoï, elle tente de rendre théâtral un roman et en sortir la quintessence scénique comme elle l’avait expérimenté auparavant avec Voilà donc le monde!, son adaptation d’Illusions perdues de Balzac. Son adaptation de La Dolce Vita de Fellini dans le cadre du Talent Lab au théâtre des Capucins sous le parrainage de Laurent Guttman lui a permis de ressentir les ressorts d’une écriture fondamentalement théâtrale par le billet d’une dramaturgie solide en utilisant les ressorts du roman policier, maniant le suspense pour faire avancer l’action.

En octobre 2019 elle présentera Petit Frère, la grande histoire de Charles Aznavour, une création théâtrale autour de Charles Aznavour et des siens, inspirée du livre de sa sœur Aïda où elle propose de plonger dans une odyssée singulière qui éclaire tout le siècle dernier : celle de la famille Aznavourian, dans le cadre des Capucins libres, puis d’une tournée en Arménie.
 

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